I wasn't looking for this but now you're in my way

Encore une soirée qui allait s'annoncer forte en émotions vu qu'elle devait travailler dans ce club extrêmement fréquenté depuis quelques temps, que ça soit de braves pères de familles ou bien de riches hommes d'affaires, beaucoup d'âmes égarés se rendaient dans ce club pour pouvoir danser et boire et voir les beautés que leur offraient ce lieu de perdition. Aujourd'hui elle n'avait pas à danser, mais juste à servir les boissons ou les plats aux clients… bien entendu la plupart d'entre eux préféraient vider leurs soucis en compagnie d'une bonne bouteille de vodka et ça son patron l'avait compris alors il avait fait le plein de bouteilles pour la saison qui venait d'arriver. Vêtue d'une tenue plutôt légère pour être en accord avec les "principes" du club, elle servit les clients toujours avec ce même sourire et cette même joie de vivre qu'on pouvait entendre dans sa voix à chaque passe à une table sous l'oeil vigilant de son patron. Son patron était le genre d'homme plutôt mignon dans son genre qui avait eu de nombreux problèmes avec la justice en frappant ses différentes compagnes, bien entendu il se gardait bien de raconter cela à ses employés et il avait également changer d'identité pour qu'on ne puisse plus remonter jusqu'à lui pour qu'il ait l'opportunité de vivre une vie des plus normales.

La musique donnant une ambiance plutôt chaude et érotique, elle vit de nombreuses mains se perdre sur le fessier de jeunes demoiselles qui n'avaient aucune idée de ce qui pourrait leur arriver si elle se laissait trop toucher par un homme… elle pensait se trouver dans un endroit régit par des règles claires et nettes ? Elles pensaient qu'en devenant une fille facile on était plus heureuse ? Elle se contenta de rigoler avant de baisser la tête et de débarrasser une table en rapportant son plateau au bar où son patron était en train de nettoyer les verres. La demoiselle s'installa sur une chaise haute avant d'entamer une discussion avec son patron.

« Alors Lara, toujours pas de petit copain ? Je veux dire… je te vois toujours toute seule même en dehors du club, ça te dirait pas qu'on aille boire un verre après chez moi ? »

Habituée à ce genre de manoeuvre de son patron qui n'était pas réputé pour être quelqu'un de délicat et de fin, elle feint un sourire. Il n'avait toujours pas compris qu'elle n'était pas intéressée ? Vraiment ce mec était un gros lourd comme le dirait le jargon populaire. Et pour finir, un homme ayant la quarantaine passa près d'elle en observant avec une délectation qu'il ne cacha point le fessier de la demoiselle se retenant tout de même de lui toucher les fesses pour ne pas provoquer de conflits internes au club. Pendant ce temps, Lara soupira en remarquant que le regard de son patron était passé de ses yeux à sa poitrine…

« Non je ne suis pas vraiment intéressée… j'ai beaucoup de choses à faire. »

Sur ce, elle se retourna pour s'apprêter à partir quand la main de son patron vint emprisonner la sienne pendant quelques secondes elle lutta avant de retirer vivement sa main de la sienne en le défiant du regard de recommencer si il ne tenait pas à ses dents ! Il était temps pour elle de partir après tout selon ce que lui indiquait sa montre… alors ayant finit son service de la soirée, elle s'installa à une table et elle sortit son portable pour jouer à un jeu débile lui faisant passer le temps. Ne se doutant point de ce qui allait se dérouler sous ses yeux.

Nate & Lara ❤ Would you swear. That you'll always be mine? Or would you lie? Would you run and hide? Am I in too deep? Have I lost my mind? I don't care.You're here tonight.

Ce soir encore, le Nightclub était comme un feu d’artifice, où musique et lumières se fondaient dans un jeu de couleurs spectaculaire. Dans cette ambiance portant les couleurs du plaisir, un décor fantastique, les fêtards, friands de musique, de danse ou encore de rencontres à l’improviste, se voyaient tous très bien servis. Quant à moi, je me contentais de fondre dans la masse. Prenant place au fond de la salle, là où j’étais à l’abri des regards indiscrets et des berceuses évocatrices des alentours, je me délectais discrètement de mon verre de Vodka tout en scrutant soigneusement les parages. À chaque fois que je suis ici, mon regard partait inlassablement à sa recherche. Cette jolie jeune brune aux charpentes mystérieuses. Elle était là, trottant gracieusement dans sa petite tenue de serveuse. Elle était d’une joliesse platonique, presque irréelle. Un léger sourire me perça les traits quand je la vis prendre place sur un tabouret tout près du comptoir. J’avais envie de la rejoindre et c’est avec beaucoup de volonté que je me retins. Jetant un regard autour d’elle, je voyais que tous les pervers du club inspecter avidement son corps. Bande de vicieux. Ce qu’ils pouvaient m’agaçaient ! À chaque fois que je voyais quelqu’un la mater de son regard charnel, une rage indescriptible, dont j’ignorais complètement l’origine, s’empara de mon corps, me rongeant l’âme et me trouant vivement le cœur. Elle ne méritait pas d’être traitée comme un objet sexuel. Elle valait bien mieux. Je le sentais. Je ne le savais pas mais j’y croyais dur comme fer. Lors de notre première, seule et dernière conversation, j’ai pu discerner quelques aspects de sa personnalité, celle enfouie sous un tas de joie et d’allégresse chimériques. Dans son regard d’émeraude, j’ai vu se modeler toute l’innocence du monde et c’est ainsi que j’avais sentis le besoin de la connaitre, de la protéger, mais je me suis rendue compte que, en effet, je devais la protéger contre moi-même. Pour son bien, je devais rester le plus loin possible d’elle, une mission qui avec le temps, devenait de plus en plus pénible. Soupirant, je buvais une dernière gorgée de ma liqueur avant de me redresser, prêt à me ruer vers la sortie et tenter, au passage, de ne plus repenser à elle, à nous dans cette histoire sans avenir. Prenant ma veste, je jetai un dernier regard à Lara et ma surprise fut grande quand je la vis entrain de se débattre, tentant tant bien que mal de s’extirper de l’étreinte d’un grand type qui, de son regard excité, lui dévorait le corps de la tête aux pieds. Grotesque ! Serrant fermement le poignet, je suivais de près la scène, prêt à intervenir si jamais les choses tournèrent mal. Dans un geste brusque la jeune femme libéra finalement sa main de l’emprise de cet homme empli de vices avant de s’effacer à travers la fumée du tabac et de la cigarette. Retrouvant une once de mon calme incontestable, je me dirigeais vers le patron du building qui s’apprêtait à reprendre sa place derrière le comptoir. D’un geste témoignant d’une courtoisie infaillible, je lui demandais de m’octroyer un peu de son temps et c’est avec un grand sourire qu’il me rejoignit. –«Je sais que je n’ai aucunement le droit de vous dicter votre conduite, mais je vous conseil vivement de changer d’attitude envers vos employés et de leur montrer un minimum de respect. » Dis-je avant de me retourner les talons, prêt à regagner ma voiture quand soudainement sa voix retentit dans les airs embaumés telle la plus provocantes des litanies. -« Tu l’as bien dit mon fils, se sont Mes employés ! Je fais donc ce que je veux avec et puis t’es qui toi pour venir me dire ce que je dois et ce que je ne dois pas faire? Lara, celle que tu défends n’a pas de copain à ce que je sache, à moins que tu sois son amant secret, celui dont elle a honte d'en parler ? Vu ta gueule, personne ne pourrais la blâmer pour ça ! Allez ouste, du balai ! Va jouer avec les gamins de ton âge petit, et arrête de t’emmêler des affaires des grands...» Ricana-t-il méchamment. Avant qu’il puisse rajouter quoi que ce soit, je me retournais promptement pour lui coller une bonne droite qui l’assomma à même le sol. –« Tu la touche encore une fois et je te ferai regretter le jour de ta naissance, me comprends-tu maintenant, connard ? » Hurlai-je avant de lui lancer un regard garni de mépris. Apparemment lui, il ne gobait que le langage des banlieues. Pauvre con ! Vite je vis les gens se rassembler autour de nous. N’ayant pas envie d’empirer davantage la scène, je m’éloignais de l’amalgame qui fut étouffant d’un coup et c’est donc d’un pas vif que je pris le chemin de la sortie avant de tomber au passage sur Lara qui, dépassée par la situation, me reluquait de son regard ébahit. N’ayant pas la moindre envie de lui expliquer le pourquoi du comment de mon comportement, je baissais ma tête et continuais mon chemin, faisant mine de rien, alors qu'au fond, un tas de questions me hantèrent la conscience et me torturèrent atrocement l'esprit. À vrai dire, moi non plus je ne savais pas pourquoi je réagissais ainsi !

Concentrée dans son petit jeu, elle ne remarqua que du coin de l'oeil l'altercation entre son patron et Nathan un jeune homme qui semblait prendre plaisir à boire des boissons fortement alcoolisées tout en profitant de la musique, la seule fois où ils s'étaient adressés la parole il avait été d'une gentillesse presque affolante comparée aux autres hommes qui l'avaient abordé ici même ! D'habitude elle ne se souvenait pas du nom des personnes lui adressant la parole sur son lieu de travail mais elle lui avait donné ce privilège grâce à ses manières digne d'un gentleman et non d'un porc avide de sexe. D'ailleurs elle se demandait pourquoi il avait eu l'idée de venir dans un club… il valait beaucoup mieux que ça à ses yeux, pour elle c'était bien différent, elle n'avait jamais eu le choix sinon elle ne serait jamais venu travailler ici… bien au contraire, elle aurait préféré aider les âmes égarées plutôt que de les pousser à consommer des boissons réduisant considérablement leur espérance de vie à tout point de vue.
Néanmoins elle leva les yeux quand elle vit des personnes chuchotant qu'il y avait un problème entre le patron et surement un ivrogne du club. Sans se lever, elle posa son portable sur la table avant d'observer avec attention la scène qui ne lui déplut pas, bien au contraire ! Comme elle le pensait il était assez vertueux pour la défendre contre son porc de patron sauf qu'il était aussi vraiment impulsif visiblement. Quand elle remarqua que le poing de Nathan fracassa le visage de son patron, elle ne put que ricaner se moquant de l'état de ce pervers au sol. Il était bien mieux que là à se plaindre de la douleur qu'il ressentait plutôt que de draguer des demoiselles qui n'étaient pas de son niveau.

Soudain elle entendit Nathan en train de hurler sur son patron qui n'avait plus intérêt à la toucher, ce qui eut pour effet de la pétrifier sur place et de la faire rougir au passage. C'était bien la première fois qu'elle voyait un homme faire ça, un acte insensé et fou mais tellement adorable au fond, elle ne pouvait qu'être heureuse de la situation même si elle risquait de se faire virer. Ce genre d'homme n'était pour le moins pas du tout fréquent, et il était bien unique dans son genre à ses yeux encore ébahis par la scène.
Par la suite, leur regard se croisèrent quand il passa pour sortir du club. Sur le coup elle ne réagit point trop éberluée par cette droite qui avait fracassé son patron qui venait de se faire relever par deux autres employés et qui s'apprêtaient à l'emmener à l'arrière du club, dans son bureau pour le soigner. Cependant après quelques secondes elle se rendit compte qu'elle avait près d'elle un homme pas comme les autres et elle se devait de le remercier bien entendu. Avant qu'il ne puisse partir, elle l'attrapa suffisamment fort par le bras droit pour qu'il ne cesse de fuir.

« Nathan c'est bien ça ? Je voulais te remercier pour ce que tu as fait, bon c'est vrai que c'est idiot et que je risque d'avoir des problèmes à cause de ça, mais c'est vraiment adorable de ta part. Et pour te remercier je t'offre un tête à tête avec moi ? » dit-elle avant de rigoler pour détendre l'atmosphère vérifiant par la même occasion qu'il n'avait pas été blessé par son patron.

Sans lui demander son avis, elle l'entraina en le prenait par la main vers un endroit réservé aux VIP avec un accès privé que son patron avait installé pour accueillir une clientèle plus vaste et plus fortunée évidemment. Le vigile surveillant l'étage qui était aussi depuis le temps un bon ami à elle la laissa passer sans exprimer la moindre protestation. L'étage supérieur était plutôt chic comparé à l'étage du dessous et il n'était pas encore finalisé ce qui expliquait la non-activité de cet étage.
Se dirigeant vers le bar garnis de nombreuses bouteilles d'alcools de valeurs, elle saisit l'occasion pour sortir deux coupes du bar et les remplir avec un champagne de qualité dont elle ne connaissait pas le nom vu son ignorance au niveau des différents alcools. Et lorsqu'elle eut finit de les servir, elle vint s'approcher de lui et trinqua en sa compagnie en lui offrant son plus beau sourire avant de rigoler.

« Je pense qu'on peut trinquer à ta folie et à ton courage n'est ce pas ? »

Se permit-elle de dire avant de rigoler à nouveau.

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Je n’étais pas violant de nature mais cherchez-moi et vous me trouverez. L’insolence, je trouvais ça ignoble, mais qu’attendais-je vraiment d’un homme qui passait ses nuits à tripoter les âmes fragiles, sans défense. Il était exécrable et il avait amplement mérité ma réponse dépourvue de toute trace de civilité. Parce qu’être un connard de première c’est bien plus facile que de garder son sang froid et de se la jouer courtois. Même avec un type aussi grossier à l’instar du patron de ce club, j’aurais préféré ne pas arriver au stade de la violence mais hélas, ce langage fut le seul et l’unique que ce type assimilait. Le laissant à sa douleur ascendante, j’empruntais le chemin de la sortie d'où deux de ses videurs, l’un plus robuste que l’autre, vinrent de s’y engouffrer. Au passage, je vis Lara qui fut complètement ahurit par ma réaction irréfléchie. Esquivant son regard, je reprenais ma piste avant de sentir une main m’empoigner fermement le bras droit, me freinant subitement la marche. En me retournant, je la revis et mon regard saphir se noya aussitôt dans ses prunelles de jade. Elle se rappelait assez bien de mon prénom ce qui me fit l’effet d’un baume au cœur. D’u ton des plus doux, on dirait la plus délicieuse des mélodies, elle me remercia.-« Ce n’est rien. Tu peux lui dire que tu ne me connais pas, il pourrait pas te virer par la faute d’un ivrogne pouilleux ! » Je la gratifiais d’un clin d’œil avant de sourire de plus belle à son offre.-« Tu n’as pas à faire quoi que ce soit pour me remercier. Je ne suis pas du genre à profiter des situations pareilles. Si j’ai fait ce que j’ai fait c’est surtout parce que…» Je marquai une brève pause, ne savant plus comment m’exprimer face à une situation aussi délicate que celle-ci.-« Je trouve que tu es différente des autres filles, travaillant pour cet abruti et…je ne vois vraiment pas pourquoi tu laisses l’occasion à ces imbéciles pour te traiter comme si tu n’étais qu’un simple objet, sans valeur. T’es pas une fille facile. Enfin t’en as pas l’air. » Avouai-je en toute sincérité le fond de mes pensées avant de la suivre sans rajouter mot. En arrivant dans un coin VIP encore non finalisé, je la laissais s’occuper de la boisson tout en la soutenant d'un regard admirable. –« Tu ne me dois pas des réponses, tu sais. C'est ta vie et tu fais ce que tu veux avec, c’est juste que…je suis très honnête d’habitude et que j’arrive jamais à garder mes pensées pour moi-même. Ça me cause souvent des problèmes mais c’est pas pour autant que j’arrête. Je suis un peu chiant, j’avoue. » je lui fis un léger sourire avant de prendre la coupe de champagne qu’elle venait de me passer.-« Je préfère trinquer à ta future liberté de ce coin miteux et pitoyable, qui ne ressemble en rien à une aussi jolie demoiselle que ta majesté. » M’exprimai-je avant de trinquer avec elle. Mon regard s’accrocha ensuite au sien et je me retrouvais tantôt égarer dans un monde coloré de paix et de sérénité. Cette fille. Elle était à elle le seule, l’un des plus grands mystères de la vie...

L'écoutant avec attention elle but une gorgée de sa coupe avant d'observer le doux regard de son interlocuteur qui semblait bizarrement très heureux d'être en sa compagnie, vraiment cet homme-là était une énigme à ses yeux et quoi de mieux qu'un peu de mystère dans son existence pour la pimenter ? Tout ce qui sortait de la bouche du jeune homme lui réchauffa réellement le coeur et elle en fut un peu gênée à vrai dire, on ne l'avait pas complimenté depuis tellement longtemps qu'elle avait oublié cette sensation de bien être qu'elle ressentait en ce moment, en même temps elle n'avait pas beaucoup d'amis dans la ville et encore moins de vrais amis à qui elle pouvait se confier alors personne ne la connaissait vraiment… mais pourtant Nathan se jetait à corps perdu dans des suppositions sur sa personne et elle trouvait ça vraiment charmant de sa part.
Nathan dégageait de tout son être une aura réconfortante, en même temps il était le genre d'homme avec qui on avait de tisser un lien plus ou moins profond. Une question lui vint d'ailleurs en tête pourquoi avait-il décidé de la défendre contre ce pervers ? Même si elle était différente, ce n'était pas vraiment une raison pour se mettre en danger car oui il aurait pu avoir de graves problèmes si son patron avait décidé d'utiliser l'arme à feu qu'il gardait toujours sur lui et vu le nerveux qu'il était il aurait été du genre à tirer au moindre danger.

Au moins il n'était pas le genre d'homme à vouloir simplement une relation purement sexuelle avec elle ou alors il cachait bien son jeu. En tout cas, sa présence était vraiment agréable et elle s'en voulut de ne pas lui avoir parlé plus tôt malheureusement elle ne pouvait réparer les vices du passé sinon elle aurait changé bien des choses dans sa lamentable existence.
De plus ce pourquoi elle levait son verre du point de vue de Nathan était sa libération prochaine de cet endroit de perversion absolu. Elle se mit à rire intérieurement se disant que le jeune homme était le portrait craché du prince charmant des comtes de fée voulant délivrer sa belle d'une terrible menace en l'occurrence les pervers du coin pour son cas, sauf que ça n'existait malheureusement que dans les histoires à dormir debout ou les mythes racontant comment la beauté d'une femme pouvait soulever d'un coeur d'un valeureux et preux chevalier.

« Ma libération ? Bien vu, je ne compte pas rester ici jusqu'à la fin de mes jours, je veux juste gagner assez d'argent pour renflouer mon compte en banque. Sinon je sais bien que les hommes du club me traitent comme un bout de viande mais bon je m'y suis habituée au fur et à mesure et je n'ai pas tellement le choix si je veux gagner ma vie… bon après pour les rencontres c'est clair que ce n'est pas le meilleur endroit ! Tu es le premier à qui je parle à coeur ouvert depuis mon arrivée pour être franche. »

Elle s'apprêtait à plus lui dire encore à son sujet, mais elle ne préféra point en venir jusqu'au sujet de sa vie privée concernant ses ex petits copains qui avaient eu le fabuleux don de lui gâcher sa vie. Nathan semblait être quelqu'un de tout à fait sain d'esprit sauf qu'elle ne lui faisait pas encore assez confiance pour se confier sur son passé et de toute façon ça ne semblait pas l'intéresser pour le moment. Un sourire se dessina sur son visage angélique pendant quelques instant avant qu'elle ne baisse les yeux se rappelant que sa mère aurait souhaité qu'elle sorte avec quelqu'un comme cet homme qui venait de la défendre sur une impression de sa personne. Un homme que toutes les femmes sensées voudraient avoir pour elles à son humble avis néanmoins elle n'était qu'une simple danseuse et serveuse alors que lui devait être tellement plus que ça… enfin pourquoi pensait-elle à ça ? Sa présence avait juste quelque chose de particulier qui la faisait se sentir bien, qui la faisait se sentir reposée.

« En tout cas tu es bien poli pour venir ici à mon goût. C'est vrai qu'est ce qu'un homme comme toi viens faire dans un club ? Attends je vais essayer de deviner… tu es de la police en fait c'est ça ? Ou… non ! Tu es un écrivain en quête d'inspiration pour un livre traitant de la perversion des hommes ? Ou bien un musicien en quête d'une muse ? » dit-elle tout en rigolant avec cet éclat particulier dans le regard qui montrait son plaisir à converser avec lui.

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Dans un coin égaré , loin de la folie de cette foule déchaînée, là où le calme planait enfin en maître absolu, nous savourâmes tranquillement nos liqueurs aux couleurs exquises. Une femme aussi respectable que Lara, je ne savais point ce qu’elle fichait dans les parages. Je ne la voyais pas ici à server de vicieux ingrats, dépourvu de toutes touches de courtoisie. Elle était encore jeune et pleine d’espoir, je l’imaginais plutôt dans une université prestigieuse, entrain d’orner son intelligence, déjà assez frappante. Je ne savais ni pourquoi je m’intéressais à son cas, ni pourquoi je venais de la défendre comme si ma vie en dépendait. Tout ce que je savais c’est que j’étais prêt à l’aider, sans pour autant tisser de liens avec elle. Pas parce que je ne le voulais pas, mais parce que j’étais assez conscient que ma compagnie ne lui apporterait rien de bien, si ce n’est que de la conduire à sa perte. Si jamais un mal frappa son quotidien par ma faute, je ne pourrais me le pardonner. Je m’en voulais toujours pour ce qui s’était arrivé à Penelope suite à mon égarement involontaire et je ne pouvais me permettre d’ajouter un autre drame à mon répertoire. Ma conscience ne l’endurera pas ! Un sourire me fendit les lèvres au moment même où Lara me disait que sa présence dans les environs n’était que passagère. Tant mieux, pensai-je au plus profond de mon cœur ! Elle m’avoua ensuite que si elle trainait dans ce petit coin lamentable c’est surtout pour gagner sa vie. Elle n’avait aucunement l’envie d’y être. Du coup, elle n’avait jamais osé faire des liens avec les clients de ce club dont la plupart sont d’une grossièreté démuselée. Apparemment j’étais le premier à qui elle avait pu accorder un peu de son temps. Bizarrement, cette révélation me réchauffa le cœur. –« Je suis flatté ! » Dis-je en lui faisant une révérence digne des princes des contes de fées. Avant que je puisse rajouter quoi que ce soit, Lara reprit la parole pour montrer son intérêt à mon égard. Elle ne comprenait pas non plus le pourquoi du comment je passais la plupart de mes soirées dans un tel club attribué aux pervers et aux désespérés. Qui étais-je dans toute cette histoire ? Ces prédictions laissent à souhaiter. J’en souriais de plus belle.-«Si j’étais de la police, ton patron serait déjà derrière les barres à pleurer à cœur joie sa perversion prodigieuse ! » Marquai-je avant de boire une autre gorgée de mon champagne. –« Je suis un peu de tout ! Pour le moment, je suis un écrivain et pianiste à la quête de sa muse. » Souriais-je et avant que je lui dévoile un peu plus sur ma personne, la voix de son patron vint résonner telles la plus épouvantables des litanies dans les airs parfumés. Il interpellait Lara, voulant probablement déchiffrer le lien qui nous liait l’un à l’autre.-«Je suis désolé de t'avoir involontairement mêlée à cette histoire. Si tu veux, je peux aller lui en toucher deux mots, histoire de lui faire comprendre que tu n’y es pour rien. » Proposai-je avant de reposer ma coupe sur le comptoir et de chercher un truc dans les poches de ma veste.-« Mais tu sais, si tu veux, je peux te trouver un autre travail, bien plus convenable et beaucoup moins étouffant que celui-là. L’hôpital dont je travaille cherche des réceptionnistes donc si ça t’intéresse… » Je lui passai ma carte visite avant de lui lancer un dernier sourire. Doucement je m’extirpais de ma place et avant de franchir la sortie, je me retourner vers Lara qui était déjà dos à moi, entrain de replacer la bouteille à sa place. –« Lara… »Persiflai-je finement.-« Merci pour la coupe de champagne et fais bien attention à toi. Je n’ai pas envie de perdre ma muse sur un coup de tête étourdi ! » Lui avouai-je finalement tout en la gratifiant d’un clin d’œil complice.

Il avait donc des activités pour le moins intéressantes ! Des activités qu'elle auraient eu plaisir à exercer si elle n'avait pas besoin d'argent pour subvenir à ses besoins, néanmoins les métiers artistiques ne permettaient pas d'avoir un niveau de vie convenable et il valait mieux se rabattre sur les métiers proposant un service concret aux clients. Puis alors qu'elle s'apprêtait à lui poser d'autres questions sur les activités qu'il exerçait, elle entendit brisant l'ambiance reposante de leur conversation la voix rauque de son patron souhaitait sans aucune doute remettre les pendules à l'heure avec son employée. Sa première réaction fut de soupirer, puis Nathan qui était sur le point de s'en aller s'excusa pour le mal qu'il avait pu lui causer même si il n'en était pas le responsable de son point de vue et il sortit de sa poche une carte lui donnant un numéro de téléphone et diverses coordonnés d'un hôpital dont elle avait vaguement entendu parler à son arrivée puisqu'elle évitait à tout prix ce genre d'endroit légèrement stressée par les salles d'opérations et tout ce qui allait avec.

« Ne t'en fais pas, tu n'es pas du tout responsable de ce qui m'arrive… c'est comme ça de toute façon à un moment ou à un autre je me serai défendu contre lui alors encore une fois merci. »

Par la suite le jeune homme emprunta le chemin de la sortie en lui faisant un clin d'oeil qui la fit bêtement sourire. Elle ne savait pas pourquoi mais elle se sentait toucher de savoir qu'un homme aussi sympathique et beau il fallait l'avouer que Nathan ne s'intéresse à son cas. Bon ! Elle n'allait pas laisser passer une occasion pareille de tisser un lien avec quelqu'un d'aussi intéressant que ce jeune homme alors quand elle eut finit de replacer avec vitesse la bouteille de champagne avant de rattraper le jeune homme en le prenant par le bras lui faisant simplement un sourire suivit d'un clin d'oeil tout aussi complice que le sien. Il y avait bien un moyen de régler tout ce qui venait de se produire pour éviter que Nathan ne se retrouver avec des problèmes au niveau de la justice et pour qu'elle ne perde son emploi également.
La jeune femme aux cheveux bruns l'accompagnant donc à l'étage inférieur suivant les cris plaintifs de son patron qui semblait sur le point d'exploser de rage, il était sur une chaise à attendre les bras croisés avec une marque rouge au niveau du visage qui la fit presque rire mais elle préféra se retenir pour éviter d'empirer la situation.

Maligne comme elle était, elle avait bien entendu une stratégie. La demoiselle se rapprocha donc au maximum de Nathan pour ensuite le prendre par la main avant de regarder en rigolant nerveusement vers son patron dont les yeux s'étaient agrandis en remarquant qu'elle tenait la main de celui qui venait de le frapper.

« Désolé… en fait, il vous a frappé parce qu'on est ensemble depuis quelques temps déjà… je n'aime pas beaucoup parler de ma vie privée donc voilà… je suis vraiment désolée, on peut oublier ce qui vient de se passer ? Parce qu'on a pas besoin de problèmes avec la justice vu qu'on compte s'installer ensemble dans peu de temps, vous comprenez ? »

Maugréant dans sa barbe et trop abasourdis par ce qu'elle venait de lui dire, il se contenta d'acquiescer en silence avant de se faire raccompagner dans son bureau par une de ses employées avec qui il avait en outre des relations sexuelles. Main dans main, elle entraina Nathan en soufflant jusqu'à l'extérieur du club avant de lui lâcher sa main tout en rougissant quelque peu gênée par ce qu'elle venait de faire sans sa permission mais au moins elle avait pu l'aider à son tour en évitant que son patron ne porte plainte pour coups et blessures.

« Vraiment désolé pour ce que je viens de faire mais je n'avais pas vraiment le choix pour qu'on n'ait pas de problèmes toi et moi. Et… sinon… tu crois que ça serait possible qu'on se revoit toi et moi ? » dit-elle avec un sourire rayonnant faisant contraste avec l'obscurité de la nuit.