Aliénor-Jay & Zackary

« Quand une femme a tort, il faut commencer par lui demander pardon. »

Zackary était revenu depuis peu, du moins de manière définitive. Et le moins qu'on puisse c'est qu'il était bizarrement préoccupé, et peut être un tantinet soulagé de rentrer chez lui. Les grandes villes c'était sympa mais il se sentait ici chez lui, et ça, ça n'avait pas de prix. Le seul hic, c'est qu'il n'avait pas tant dormi de sa nuit. Il était disons obsédé. Non pas par sa blondie, mais par le fait de se décider à aller ou non la voir. Il en avait envie plus que tout, mais il se sentait hésitant, et vue de la nuit qu'il avait passé, il se disait que la seule manière de se débarasser de cette préoccupation, c'était d'aller faire face à la jeune femme. Bizarrement sa plus grande crainte était de ne pas avoir son pardon, le pardon d'avoir renoncé à elle, en la jugeant quelque part. A la fin de cette journée, il se décida alors à aller à l'école primaire, là où au moins il savait qu'il la trouverait. Quand on lui indiqua le lieu, il traversa le couloir silencieux et toqua à une porte entrouverte. « Ali'? » C'était tellement silencieux qu'on ne soupçonnerait même pas une quelconque présence.

Aliénor-Jay & Zackary

« Quand une femme a tort, il faut commencer par lui demander pardon. »

Elle était la même. Quoique différente. Et ce positivement bien entendu. Il se sentait légèrement perdu dans ses ressentis à ce moment précis mais il était content de la voir, bien que plein de doutes. Il léger sourire s'échappa ou plutôt se dessina sur ses lèvres quand elle lui demanda si c'était bien lui, et son regard se posa légèrement ailleurs. « Alors tu es ce genre d'instit' à faire des heures supp' sur leur lieu de travail.. » Un léger sourire une fois de plus, et il s'avança vers elle. Il ne savait pas comment se comporter, comment la saluer surtout qu'elle avait l'air si surprise, mais rien que ces mots échangés c'était pour lui beaucoup. « C'est disons pas évident de rentrer chez soi sans passer par la case Ali' si tu vois ce que je veux dire. » Il s'appuya sur une table pour élève sans pour autant s'y asseoir, et il redéposa à nouveau son regard sur elle pour lui dire. « Comment tu vas, depuis tout ce temps? » Il avait contemplé quelques photos par moment qu'elle postait comme tout le monde sur la toile internet, des nouvelles concrètes, il en avait pas eu, il n'en avait pas donné non plus.»

Aliénor-Jay & Zackary

« Quand une femme a tort, il faut commencer par lui demander pardon. »

C'était ce à quoi il pensait. Le métier de la demoiselle impliquait énormément d'heures supplémentaires, mais à sa place il aurait clairement fait ça chez lui. Il n'avait pas la patience, et au vue du caractère de la demoiselle, il n'était pas étonnée de voir qu'elle était institutrice tout comme il n'avait jamais été étonné quand elle lui disait vouloir le devenir. Il savait qu'à sa place il manquerait cruellement de patience mais les gosses c'était tout bêtement pas son truc. « Aliénor.. » Il serra très légèrement les dents en ayant entendu sa remarque, il avait même presque oublier ce détail. « C'est peut être pas l'endroit idéal pour parler de tout ça mais j'ai été con. Tu sais comment je suis. Je me suis emporté quitte à dire un peu n'importe quoi ou paraître trop cru. » Impulsif. C'était le mot exact. Il était impulsif, du coup il s'était surement laisser emporter dans ces mots. Mais le moins qu'on puisse dire c'est que le secret de la jeune n'étant pas tant anodin. Quoique son amour pour elle ne l'était pas non plus. Il regarda légèrement autour de lui, et écoutant ce qu'elle lui disait et finit par dire. « Avec un peu de recul et de maturité, ce n'est peut être pas ce que j'aurais dis ou fais, même si ça n'enlève rien à la gravité de ta confidence. »

Aliénor-Jay & Zackary

« Quand une femme a tort, il faut commencer par lui demander pardon. »

Quand elle disait beaucoup de temps, elle avait bien raison. Deux ans ce n'était pas rien. Ces deux dernières années étaient tellement vite, et même en temps elles lui avait paru telle une éternité. Mais le point positif à tout cela c'est qu'il était conscient de cela. Tout comme Aliénor est consciente d'avoir certainement fait la plus grosse erreur de sa vie en ayant opter pour une acte si radical. Il plissa légèrement les sourcils sans pouvoir dire un mot jusqu'à ce qu'elle entraine ailleurs pour à nouveau pretter son attention à ses dires. « J'ai pas géré Ali', je le reconnais, et je vais t'épargner le discours du 'je n'ai pas cessé de penser malgré tout', parce que je suis persuadé qu'au fond de toi tu en est consciente. » Il se connaissaient depuis toujours alors forcément avec tout ce qu'ils avaient partagés c'était presque comme une famille. Ils ont grandis ensemble, et ont été fous amoureux, alors elle a longtemps été quelques part une part de lui-même, et ça il ne le reniera jamais, bien la rancœur lui ai longtemps fait dire des bêtises. Il était difficile de dire si oui ou non il savait quoi ajouter de plus, mais quoiqu'il en soit il fut comme coupé dans ses dires en voyant le visage et les traits de la jeune femme et là c'était pas facile à voir, et encore moins après tout ce temps. « Ali' s'il te plait, ne pleures pas. » Il s'approcha d'elle inconsciemment et glissa sa main à sa joue. Ça lui semblait tellement naturelle mais bizarrement déplacé. Il n'avait jamais eu ce sentiment avec elle et c'était difficile à assumer.

Aliénor-Jay & Zackary

« Quand une femme a tort, il faut commencer par lui demander pardon. »

Face à la déception immense de la demoiselle, Zackary était perplexe. Il était partagé par une culpabilité naissante et nouvelle, celle de ne pas avoir agi plutôt au point de finir par la blesser vraiment. Il connaissait Aliénor, et là, la sentir vulnérable si vite face à ce sujet lancé, c'était pas évident pour lui aussi. Il vint à se demander pourquoi il était là. Pourquoi une fois back in town, il lui avait fallu tant la voir et lui parler. Pourquoi son sommeil tant perturbé l'avait-il poussé à s'écouter et à venir la voir si ce n'était pour tout compliquer. « Je le sais, et ce n'est pas ce que je te demande Aliénor.. loin de là. » Son pouce vint à caresser sa joue pour essuyer la larme qui venait de tomber et qui avait apparemment donner naissance à une autre larme qui suivrait probablement le même chemin. De tout cela il n'avait pu répondre qu'à la fin de sa réplique et encore il ne savait pas comment s'y prendre et s'en voulait surtout en l'entendant se confier. Seulement si il n'avait pas espérer qu'elle lui tombe dans les bras, là pour le coup il voulait vraiment la serrer contre lui en la voyant pleurer, et lui faire part de ses maux. « Tu m'as manqué aussi Ali', c'était peut être tout simplement beaucoup trop difficile de rentrer à la maison sans te voir. Les choses étaient beaucoup plus simple à NY. » Parce qu'il avait été loin d'elle? Surement. Occupé par ses études, par la fin de ses études qui plus est. Mais une fois rentré, c'était difficile se passer d'Ali'. Il finit par lâcher prise en retirant sa main de sa joue et lui dis. « Viens par là. » C'était plus fort que lui il la voulait dans ses bras, et la voir ainsi inconsolable n'était pas simple pour lui surtout qu'il avait un peu l'impression de bousculer sa journée. il ne pensait clairement pas qu'après tout ce temps ça lui pèserait autant.