L'histoire du personnage
Travel the world and the seven seas…
Embrasse-moi à Paris. Sors-moi à Rome. Fais-moi danser à New York City. Parle-moi à Londres. Touche-moi à Tokyo. Endors-moi à Venise. Réveille-moi à San Francisco…
Ma vie, c’est un peu le même refrain. Je suis né à Vancouver, j’ai vécu pendant 3 ans en France, j’ai déménagé en Angleterre, je suis parti en Espagne, j’ai tué à Los Angeles, je me suis fait chopper à la frontière mexicaine, je suis allé en prison au Panama, on m’a transféré au Brésil et maintenant je vis en Australie.
Is this the real life Is this just fantasy Caught in a landslide No escape from reality Open your eyes Look up to the skies and see I'm just a poor boy,I need no sympathy Because I'm easy come,easy go, A little high little low, Anyway the wind blows doesn't really matter to me,To me Mama,just killed a man, Put a gun against his head, Pulled my trigger now he's dead, Mama,life had just begun, But now I've gone and thrown it all away Mama ooo, Didn't mean to make you cry If I'm not back again this time tomorrow Carry on carry on as if nothing really matters…
Se faire saluer, mais ne répondre quasiment jamais en retour. Il avait beau n’avoir que 24 ans, ici tout le monde le respecté. Pas n’importe quel respect… En fait, s’était plus de la peur que du respect. Personne n’osait lui dire quoi que se soit. S’était ainsi. Il avait forgé cette réputation autour de lui. Celle de briseur de rêve et de cœur… Celle du méchant. Du mec-impoli et arrogant. Une mauvaise réputation. Mais qui finalement lui convenait parfaitement.
Un sourire charmeur à la petite nouvelle du secrétariat, et hop, ce soir, elle serait dans son lit. Parce que s’il y avait bien une autre réputation qui lui collait à la peau, s’était celle de chaud lapin. Toujours avec une autre femme, à lui faire de belles promesses… Et tout briser. A ce demander si lui-même il a un cœur. A se demandait ce qui bat dans sa poitrine… Comment un être humain peut-il agir aussi froidement envers les autres ? Comment est-ce possible d’être aussi indifférent face à la douleur, aux sentiments d’autrui ? Peut-être par vengeance ? Ou alors, par désir d’atténuer notre propre souffrance ? Par envie de reconstruire notre propre cœur en brisant celui des autres ? Ou simplement comme ça ?
On a beau être le plus grand méchant. On a beau faire le plus de mal possible. Il y a toujours une faille. On a beau prétendre être sans-cœur, il y a toujours quelques chose bien au fond, qui continu à le faire battre dans notre poitrine… Et mieux encore… Si je vous disais qu’un jour, il y a longtemps, très longtemps, Soulja était le plus gentil de tous les garçons. Le plus adorable. Le plus aimant. Le plus chaleureux. Vous auriez du mal à me croire ? Sans doute parce que vous avez oublié l’essentiel : On ne nait pas sans-cœur. On le devient.
VANCOUVER, Soulja a quelques minutes.
« C’est un petit garçon. Comment désirez-vous l’appeler ? » ; « Markus… » ; « N’importe quoi maman ! Markus, c’est trop pourri, t’as qu’à l’appeler Soulja, comme mon ours en peluche… » Et aussi étonnant que cela puisse paraitre, Mme Kirk-Wayne céda aux caprices de son fils aîné et baptisa son fil Soulja. Soulja Woody Kirk-Wayne. Certains se vantaient que leur prénom provenait d’un film d’une célébrité… Soulja lui n’avait jamais avoué que son prénom venait de l’ours en peluche de son grand frère. Jamais.
Quelques années après avoir donnée naissance à son second fils, Mme Kirk donna naissance à un troisième enfant, une petite fille qu’elle baptisa Cléo. A vrai dire, ce prénom là, c’est Soulja qui l’avait choisit… En regardant Pinocchio. Original n’est-ce pas ?
Et tout juste un an après la naissance de Cléo, Mme Kirk décéda des suites d’un cancer. Laissant derrière elle trois merveilleux enfants et un mari complètement désespéré…
FRANCE, Soulja a 13 ans.
« Francisco ! Soulja ! Cléo ! A table ! » ; « Ouais » ; « J’arrive… » ; « Tata, Soulja il est en train de lire un magazine avec des filles toutes nues ! » ; « Ta gueule la môme ! » ; « Soulja, parle correctement à ta sœur ! » ; « T’as rien à me dire toi d’abord ! T’es pas ma mère ! Ni mon père ! D’ailleurs quand est-ce qu’il rentre ? » Voyant rouge suite à la remarque de son neveu, Tante Sara se tourna vivement vers Soulja « Il ne rentrera pas ton bon à rien de père. T’as encore pas compris qu’il en avait marre d’avoir des gamins aussi enmerdant et raté que vous trois ? Si ça continue il va finir par rejoindre ta putain de mère ! Maintenant, tu la ferme et tu viens manger ! » Les choses étaient on ne peut plus claires. Choqué, triste, tétanisé, Soulja, Francisco et Cléo se mirent à table en silence sous le regard noir de leur tante.
FRANCE, Soulja a 16 ans.
« J’en peux plus de cette connasse, il faut qu’on se casse de là. » ; « Mais on a nulle part ou aller… » ; Cléo avait les larmes aux yeux, protecteur, Soulja passa son bras autour des épaules de sa petite sœur. Ce fut alors au tour de Francis de se racler la gorge « Hhhmmm. J’ai… J’ai quelques économies. » Sur ces mots il se mit au sol, sortant une boite de sous son lit… surpris, Soulja regarda la boite remplit d’argent. « Ou est-ce que tu as eu cette argent Francis ? » ; « Disons que… Disons que j’ai mon propre business. »
ANGLETERRE, Soulja a 17 ans.
« Comment est-ce qu’on a pu en arriver là ? » ; Haussant les épaules, Soulja regarda le flingue qu’il tenait dans sa main droite. Et sans répondre à son grand frère, le mit sous son oreiller. « Passe-moi un joint. » ; « Pas là, Cléo ne dort pas… » Murmura Francisco. Soulja lança un regard vers sa petite sœur, emmitouflé dans une couverture dans un coin du minuscule appartement qui leur servait de foyer. Il se leva, et alla s’allonger à côté d’elle, la prenant dans ses bras. Un baisé sur le front, il lui prit la main, lui caressant doucement le dessus à l’aide de son pousse « Je suis désolé ma puce. Vraiment désolé de te faire subir tout ça. » ; « Pourquoi est-ce qu’on vit comme ça ? Pourquoi est-ce que maman est morte ? Pourquoi est-ce que papa nous a abandonné ? Pourquoi est-ce que tante Sara est si méchante ? Pourquoi est-ce que ça nous arrive à nous ? Si maman et papa étaient là, on ne serait pas là, à crever de froid. T’aurais pas besoin de cacher un flingue sous ton oreiller, t’aurais pas besoin de flingue tout court ! Et vous seriez sans doute pas tombé dans la drogue et… » ; « Tu sais on est de la mauvaise herbe. Et peu importe l’endroit, le temps, les environs, qu’on l’arrache ou pas… La mauvaise herbe, ça revient toujours. » ; Septique, Cléo fronça les sourcils. Francisco venu les rejoindre tira sur son joint puis annonça « Ce que Soulja essaye de te dire c’est que… C’est dans notre sang. Même si papa et maman étaient là, on aurait finit par devenir comme ça. » ; « J’y crois pas. »
ESPAGNE, Soulja a 18 ans.
« On est en VACANCES ! En vacances merde ! Qui aurait cru qu’on puisse partir en vacances un jour ? » ; « Soulja, t’as volé les billets à un pauvre type… Fait pas comme si on était totalement sorti de la merde. » ; « C’est déjà un énorme pas en avant ! » ; Voyant le regard blasé de sa sœur, Soulja l’attira vers lui « Je rigole Cléo ! Bon ça te dit un p’tit oinj là ? Après on ira mater les meufs sur la plage ! » ; « Hééé ! Je suis pas Francis moi ! C’est pas un père de nibard qui va m’faire mouiller ! Par contre je suis pas contre un espagnol bien bâti… » Soulja la fusilla du regard « T’as 15 ans gamine ! Hors de question que tu te tape un mec, ok, Reste ici à mater les dessins animés. »
LOS ANGELES, Soulja a 21 ans.
« Soulja, qu’est-ce qu’on a fait ? » ; Soulja baissa les yeux vers le corps ensanglanté de l’homme qu’il venait de frapper. Ce n’était pas la première fois qu’il en arrivait aux mains avec quelqu’un, s’était même une habitude… Mais jusqu’à présent ses victimes s’étaient toujours relevées. Toujours.
Quittant du regard cet homme, il regarda Cléo assise dans un coin, en pleures. « On a défendu notre sœur. »
FONTIERE MEXICAINE, Soulja a 22 ans.
« Consommation et trafique de drogue. Vol. Conduite en état d’ivresse. Et meurtre. Autant dire que vous allez pas voir le soleil pendant un bon bout de temps. Peut-être même plus jamais. » ; « Ce batard a violé notre petite sœur. Fallait qu’on face quoi qu’on le remercie encore ? » ; « Et vous croyez vraiment que d’avoir des deux aînés en prison aidera votre sœur à faire face à cela et poursuivre sa vie ? » Le jeune homme regarda Francisco puis baissa les yeux. Il ne faisait plus le poids désormais. La vie avait toujours été moche avec eux, et ils avaient prit plaisir à la rendre encore plus dégueulasse en abusant du mal. Mais quand on se fait prendre en plein jeu, et qu’on perd la partie… Ca n’a plus rien de marrant.
BRESIL, Soulja a 26 ans.
« Aujourd’hui, ça fait pile 4 ans qu’on est derrière les barreaux. Ca se fête ! » ; « Demain, ça sera notre dernier jour…. » ; « Cléo a vraiment tout prévu, t’es sur qu’elle sera à la hauteur ? » ; « Fait lui confiance ! Elle va gérer ! Elle tient a nous malgré tout. » ; Francisco s’approcha de Soulja et le serra dans ses bras. « Profite de ta cellule mec ! »
AUSTRALIE, Soulja a 27 ans.
« C’est une nouvelle vie qui s’offre à nous. Tâchons de ne pas nous faire avoir, et de nous conduire comme des personnes normales. Du genre, ne pas ébruiter qu’on a fait de la prison, ne pas fumer un joint en public, et surtout ne tuer personne, ça serait pas mal… » ; « Impossible ! » ; « Ta gueule Soulja ! Profite ! » ; « Comment tu veux faire comme si de rien n’était alors que ça fait parti de notre vie, de notre passé… Tu l’as dit toi-même, on est de la mauvaise herbe. Ou qu’on soit, ça finit toujours par repousser. » ; « Pas si on a mit la dose de désherbant ! »